Clair de lune ( PV : Maddie )

J'avais entraîné Maddie ici, je lui avais même bandé les yeux. Elle n'avait pas cessé de rire durant le trajet de son dortoir, où je l'avais enlevé, jusqu'à la grotte. Moi, je réprimais de petit " Chuuut, on va nous entendre " en riant, nous n'étions pas seuls, et il était près de minuit. De toute façon, je ne voulais pas qu'elle arrête de rire, c'était la plus belle musique à mon oreille...

Comme deux enfants dans la nuit, nous nous étions déplacé jusqu'à cette grotte, empruntant des chemins " secrets ", main dans la main. Elle était située en haut d'une colline, on pouvait y observer la mer et ses vagues au loin. Je traversais la grotte pour arriver à l'entrée. L'air était chaud et humide. Je m'étais assis sur le bord de la petite falaise, laissant Maddie retirer son bandeau. Je souris quand je l'entendis pousser un petit soupir. Cela faisait déjà une semaine que je la connaissais, pourtant, j'avais l'impression de la connaître depuis tellement longtemps. Pendant ces sept jours, je l'avais vu. À chaque jour, sans exeption. Nous étions amis... Oui, amis. Enfin, je l'espèrais.

Noah m'avait bandé les yeux, et ammenée je ne sais où. Maintenant qu'il retirait le bandeau, je constatait qu'on était dans une sorte de grotte donnant sur la mer et les vagues. C'était superbe, oui, toutes ces étoiles au-dessus de nos têtes. Mais moi, je préferais celles qui se trouvaient dans les yeux de Noah. Je le regardai. Une semaine à peine que je le connaissait, et déjà, j'avais l'impression de l'avoir toujours connu... Mais je n'avais pas envie d'être son ami. Non. Je voulais être plus que ça. Le connaitre mieux que je n'avais connu quiconque auparavant. Je sentais, à chaque fois qu'il me touchait, un énorme soleil, pris entre nos deux corps. Je ne pouvais m'arrêter de le toucher. Il fallait toujours une main dans la sienne, une main sur son épaule... Et ma main irradiait, prenait feu sous son contact.

- C'est joli, ici. comment t'as trouvé ça?

Évidemment, je pris sa main. Le soleil de ma main reprit de plus belle, et je l'approchai de ma joue, pour que ma joue aussi, prenne en feu...

Je souris en remarquant que ses grands yeux noirs que j'aimais tellement pétillaient.

-L'autre fois, sur la plage, je l'ai aperçu... Après que... Ton amie m'ai libéré j'ai décidé d'aller voir.

Je pointais d'un doigt la lune ronde et claire, mais elle attrapa ma main. Ce contact fut comme une brûlure, mais une agréable brûlure. Un brûlure si agréable qu'on en avait des frissons jusqu'à la nuque. Je lui souris de toute mes dents et fixais avec attention nos deux mains enlacées. Peut-être étions-nous... Plus que de simples amis... ? Cette idée me procura un bonheur horriblement plaisant.

Nedjma. Pourquoi était-elle ainsi? Je déposai ma tête sur son épaule. Quand l'un d'eux serait blessé, je ne pourrai plus vivre. En fait, je savais qui serait blessé. Oui, Nedjma était meilleure en maniement du bâton que Noah. Et je savais que je l'aimais trop pour le laisser se faire blesser. C'était tout ce dont j'étais certaine, je ne savais pas si mes visions s'avéraient exactes.

- Ce combat auquel Nedjma t'as défié... N'y vas pas. Je ne pourrai te dire pourquoi, mais n'y va pas.

Non, il se sentirait blessé. J'étais en train d'insinuer qu'une fille était plus forte que lui, tout de même! C'était trop pour un gars, autant que je saches. Ma main, comme si elle avait toujours fait ça, se mit à passer et à jouer dans ses magnifiques cheveux... Comme si c'était naturel. Je me rendis soudain compte que ce n'étais pas bien, alors je m'éloignai. à contrecoeur, je lâchai sa main. Le soleil disparut, et j'eus soudain bien froid à la main...

Je fut quelque peu troublé.

-Tu veux que j'abandonne ?

J'eus un léger rire, mais elle me semblait sérieuse. Mon sourire disparut. Je ne comprenais pas. Comment pouvions-nous avoir une relation si... Forte et se cacher tant de choses...

Elle passa sa main dans mes cheveux, mais la retira. Je l'arrêtais et serra la sienne dans la mienne. Je ne voulais qu'elle la lâche.

-Pourquoi ? Demandais-je.

- Hum... Tu va me prendre pour une vraie folle... J'ai vu votre combat. Et... Nedjma te blessait. Tu saignait. Je ne supporterais pas de te perdre. J'ai tellement envie d'être égoïste... Et de t'empêcher de faire ce que tu veux, seulement pour te garder auprès de moi.

Je n'avais pas envie de le perdre... Pas déjà! J'ignorais de quelle manière il était blessé. Je savais seulement que mes mains étaient tachées de sang. Je regardai ma montre. Selon elle, il était 9h00. Comment ça se faisait? Je l'ôtai, puis me mit à la taper. C'est là que je vit que la petite aiguille bougeait de façon irrégulière... Et revenait sur ses pas, parfois. Je donnai quelques petits coups dessus, puis me tournai vers Noah.

- Je crois que ma montre a quitté ce monde pour rejoindre le paradis des montres...

-Tu as... Vu ? Comme dans le verbe voir... ?

C'était absurde.

-Écoute, ce n'est qu'un... Petit combat. Rien de grave, on ne s'entretura pas quand même. On est pas si sauvage.

J'eu un léger sourire, mais pas elle. Et quand elle prononça ces derniers mots " [...] seulement pour te garder auprès de moi. " , je restais longuement sans rien dire. Serait-ce parce que je n'était pas seul à ressentir ce sentiment de faiblesse quand elle me souriait, quand elle riait ou simplement quand elle me regardait. Peut-être qu'avec un minimum de chance, j'aurais ce privilège.

Je regardai ma montre. Selon elle, il était 9h00. Comment ça se faisait? Je l'ôtai, puis me mit à la taper. C'est là que je vit que la petite aiguille bougeait de façon irrégulière... Et revenait sur ses pas, parfois. Je donnai quelques petits coups dessus, puis me tournai vers Noah.

- Je crois que ma montre a quitté ce monde pour rejoindre le paradis des montres...

Il tendit le bras, et je la lui tendis. Mes doigts effleurèrent les miens, et un frisson remonta tout le long de ma colonne vertébrale. C'était comme une tempête dans mon dos. Et boule de feu prise dans mes doigts. J'eus la folle idée de prendre son visage dans mes mains, de l'approcher du mien, de l'embrasser... Mais je me retins. Je le connaissait depuis une semaine, après tout! C'était un peu rapide, non? Il allait surement me prendre pour une folle, une obsédée! Mais je le voulais tellement! Je résistai à la tentation. J'étais forte, après tout!

Elle me tendit sa montre. Je souris et la prit entre mes doigts. Je la retournais et entrepris de la démonter minutieusement.

-Je garatie rien. Peut-être qu'après elle ne vaudra plus que quelques sous, mais bon.

Le mécanisme très compliqué c'était arrêter et plus aucun engrenage ne trounaient. J'examinais donc de plus près, mais ne vit rien. Donc, en un soupir, je retirais toutes les petites pièces et la reconstituait. Elle ne fonctionna tout de même pas. L'avais-je cassée ? Pourtant j'étais doué en mécanique. À quatre ans j'ouvrais mes trains électriques pour retirer toutes les pièces, les remettrent et puis le train fonctionnait toujours. Pourtant, cette montre refusait de fonctionner.

-Je ne comprends pas...

- C'est pas grave. Vraiment... Elle ne marchait pas avant, de toute manière!

Puis, je remarquai que la trotteuse bougeait toujours. Il ne l'avait peut-être pas brisée...

- Mais de toute façon, elle marche toujours! Bien sur, elle est encore... Bizarre, mais tout de même, elle est bizarre. Tu... Tu crois, toi aussi, que c'Est en rapport avec ces étranges pouvoirs qu'on a tous?

Je me rappelai soudain qu'il n'avait pas encore de pouvoirs... Du moins, pas que je sache. Quel pouvait être le sien? Car tous en avaient un. Alors... Lui aussi! Je le verrais bien en super-man, super fort et qui vole. Wow! Super-Noah! Miam...

C'était de plus en plus bizarre, jusqu'à en devenir complètement dingue.

-C'est bizarre... Comme si la montre avait été déreglée, mais qu'elle fonctionnait toujours.

Quand elle me demanda si selon moi, ça avait un quelconque rapport avec nos pouvoirs, ça me rappela l'idée amer du fait que j'étais le seul sur cette île, à n'avoir aucun pouvoir.

-Tout ce que je sais c'est que ça ne peut être de ma faute, puisque je suis le seul ici à n'avoir aucune capacités étranges. Dis-je ironique.

Bien que cette phrase fut dite avec un ton ironique, je vis bien l'étincelle de détresse et de tristesse qui voila son regard pour quelques secondes, seulement le temps que je le remarque, puis qui disparut et son air joyeux habituel et son perpétuel sourire revinrent, mais je vis bien que le coeur n'y était pas. J'eus alors envie de le serrer fort contre moi... Abolir cette froide frontière qui nous empêchaient de faire ce pas en avant vers l'autre... Mais en même temps, s'il ne m'aimait pas comme je l'aimais... Tout changerais! Et je préfèrais l'avoir comme ami que ne pas l'avoir du tout, ça c'est certain... Ma main, instinctivement, chercha la sienne, mais s'arrêta à quelques centimètres de la sienne, et retomba sur le sol comme un oiseau mort. Je fermai les yeux, pour quelques moments... Puis les rouvrit. Pour cacher mon trouble, je pris la montre et me mit à la faire tourner nerveusement dans ma main.

- T'inquiète. Tu en as un, tu n'as qu'à le trouver.

Noah est devant moi. Je n'aurais jamais cru que son pouvoir serait tel! La chaise, la table et le pot de fleurs valsent autour de lui en un ballet aérien. Soudain, les fleurs sortent de leur pot. Des ciseaux sortent du bureau et coupent les racines. Puis, les fleurs (Des tulipes rouges) viennent délicatement se poser dans ma main. Je lève les yeux vers lui. Je n'avais pas remarqué son visage triomphant, comme à chaque fois qu'il utilisait son pouvoir.
- Encore?
- Toujours.
Et il m'embrassa. J'entendis le bureau tomber par terre d'un bruit sourd.
- Merde!

- Tu sais... Je viens d'avoir une vision de toi... Tu va bien avoir un pouvoir. Tu veut le savoir?

Je devais bien le lui demander. Ce n'est pas tout le monde qui souhaite connaitre son avenir! Juste au cas ou il ne voudrait pas le savoir...

Je souris déboussolé.

-Je te crois pas. Répondis-je.

Serait-ce possible qu'enfin j'aille un pouvoir ? J'attendais sous l'effet de la pression. Après Maddie et Nedjma, serait-ce enfin mon tour ? Mais quand. Je secouais la tête, tant de questions. Voulais-je savoir. J'aurais tellement aimé pouvoir fouiller dans la tête de Maddison pour trouver réponse à toutes ces questions, mais elle, en aurait-elle les réponses ?

HJ : Désolé pour la très courte réponse.

Je souris. C'était vrai: comment pouvais-je montrer aux gens que ce que je voyais était vrai, ou même que je l'avait vraiment vu! Je ne pouvais pas leur montrer... il me faudrait alors faire mes preuves. Mais ça ne me dérangeait pas. Peu importe le temps que ça me prendrait, je forcerai les gens à me croire. Ce que je ne revenais pas de ma vision, c'est qu'il m'avait embrassée. Ça voulait dire qu'il m'aimait! J'étais transportée de joie. Je ne pouvais me départir de mon sourire.
- Mais tu n'es pas obligé! Tu as parfaitement le droit de ne pas me croire. Mais ça arrivera un jour, et ce jour là, tu te diras que j'avais raison... Mais en attendant, ce n'est pas grave. Tu croiras bien ce que tu voudras.
J'avais formulé quelques petites hypothèses sur nous. Premièrement: C'était cette île déréglée où les montres ne marchaient pas qui nous donnait des pouvoirs, et mon Noah était immunisé. Deuxièmement: On était sur cette île parce qu'on avait des pouvoirs. Troisièmement: On avait eut un lavage de cerveau, et avant, on était tous des supermans. Quatrièmement: Nous nous sommes tous rencontrés dans une vie antérieure et c'est la force de notre union qui nous donne ces pouvoirs (Quétaine). Cinquièmement: On s'est fait enlevés par des aliens. Il y en a des plus réalistes que d'autres, je sais, mais...

Je tournais la tête et croisais une nouvelle fois son merveilleux regard rieur. Elle avait l'air si heureuse. Mais qu'est-ce qui la mettait dans un état pareil ? Peut importe, elle semblait si heureuse qu'on aurait dit qu'elle aurait éclater de son rire cristalin habituelle, qui était pour moi, soit dit en passant, la plus belle des mélodies, à la minute près. Je lui rendis donc un magnifique sourire.

-Alors tu veux dire qu'un jour mon orgeuil sera touché par tes prédictions. Dis-je d'un ton rieur.

J'avais encore des choses à dire à Maddie, et je voulais lui les dire avant ce fameux combat qui aurait lieu dans six jours, au cas ou par la suite, elle soit trop frustrée pour me parler. J'expirais une grande bouffé d'air, mais visiblement trop grande pour mes poumons puisque je toussota sous l'effet du trop plein d'oxygène, ce qui fit rire Maddison. Je lui assena un léger coup de coude dans les côtes, à peine digne d'écraser une mouche. Je n'avais pas la force de faire du mal à Maddison Sawyer, celle qui m'avait surnoisement volé mon coeur.

Il me donna un minuscule coup de coude dans les côtes. Je n'us aucun mal, sauf le fait que la région qu'il avait touché s'enflamma, brula tout sur son passage. Pour répliquer, je lui balançai mon poingt, de mon plus fort, dans son ventre. Il ne broncha pas. Mes jointures, rendues douloureuses par le choc, étaient en flamme. Je fis comme si de rien était, mais or, il y avait tout... Tout mon coeur.

- Ouais. Et ta tête va tellement enfler qu'elle ne rentrera plus dans les cadres de porte!

J'éclatai de rire. Rien, non mais rien, aujourd'hui, ne pourrait me rendre ne serais-ce qu'un soupçon malheureuse. J'étais la joie de vivre incarnée. Comme j'avais l'habitude de l'être, avant que mon père... Bref. Voilà qui minait quelque peu mon moral, mais aujourd'hui, je suis tout de même heureuse. Noah m'aime!

J'émis un rire quand elle m'effleura à peine le ventre de son poigt.

- Ouais. Et ta tête va tellement enfler qu'elle ne rentrera plus dans les cadres de porte! Répliqua-t-elle d'un ton irronique auqu'elle je répondis sur le même ton.

-Tu rigoles, c'est la tienne qui enflera. Pfff, madame la voyante va être si fière d'avoir encore une fois raison. C'est ton égo qui va seulement grandir encore un peu. Répliquais-je en un léger rire.

Je poussais un léger soupir de contentement.

- Maddison Eleanor Erin Nicole Georgia Abigail Grace Sawyer, ( Eh oui, je l'avais appris au complet ) je pris une courte pause pour souffler un peu... Je t'adore. Dis-je simplement.

En voyant son visage changer, je me repris toute de suite.

-Comme ami... Bien sûr.

Si j'aurais pu aller jusqu'au bout...

L'espace d'un instant, j'avais vraiment cru qu'il me l'avouerait enfin. Qu'il m'aimait, soit dit. Non. En ami. Il fallait qu'il ajoute En ami. Mais moi je ne l'aimais pas en ami! Je fis malgré tout un sourire, bien qu'il soit faux. Je cherchai dans ma tête quelque chose à répliquer, mais le vide creux y était. Je ne pouvais que répondre un mensonge... Le seul mensonge que je devais dire si je voulais le garder.

- Moi aussi je t'adore. Comme ami, soit dit. Je t'adore. Je ne supporterai pas de te perdre. Non, jamais de la vie. Je t'aime trop. Je sens que ce sera toujours ainsi. Je t'aime et je t'aimerai.

Non, les mots n'étaient pas justes. C'était devenu une vraie déclaration d'amour. Au risque, s'il m'aimait vraiment comme une amie, il comprendrait. Et s'il m'aimait vraiment, il comprendrait encore plus. Je l'adore! J'effleurai de ma main son avant-bras. Mes doigts prirent aussitôt feu. Je ne me lasserai jamais de cette sentation...

Je souris, elle semblait si déterminée à parler.

-Et je supporterais encore moins que quelqu'un te fasse du mal. Dis-je d'un ton doux, mais ferme.

Je regardais son visage splendide. Pour la énième fois, nos regards se croisèrent et le temps s'arrêta ( Ha ha ha, quelle ironie ), il n'y avait que son magnifique visage des mon esprit. Je me rappelle, depuis une bonne semaine c'était ce même merveilleux visage qui m'empêchait de dormir et c'était ce même magnifique visage, qui, quand je réussissais avec peine à m'endormir, hantait mes rêves comme mes cauchemards. Ces rêves étaient les plus beaux, mais ces cauchemards les pires de toute ma vie.

Je répondis dans ma tête, n'ayant pas la force de le faire à voix haute. Mais tu m'as fait mal, Noah Brent. Puisque tu m'as volé mon coeur. Et causé toutes mes insomnies depuis que je te connais.

- C'est gentil, Noah. Très gentil.

Je pris sa main et la glissai dans mes cheveux, qui prirent immédiatement feu. La chaleur irradiant tout mon être, le sentiment de sécurité... Seul lui pouvait m'apporter ça, dans tout le monde. Je m'adossai contre ses 8-packs, profitant de la chaleur, du feu que me procurait ce contact pour ne plus penser... Faire ce que je sentais... Je fermai mes yeux, me sentant me fondre dans lui. J'avais l'intention de passer ma main dans ses cheveux, d'approcher ses lèvres des miennes, de sentir la brûlure sur mes lèvres... Soudain, à l'extérieur, le soleil se leva. Je fus si éblouie par ce ravissant ciel de mauve que je me précipitai vers l'entrée de la grotte...

- Que c'est beau!

Elle s'appuya sur mon ventre, et mon corps fut immédiatement parcouru d'un grand frisson. Elle était si belle. L'envie me prit soudainement, et incapable d'y remédier, j'approchais mon visage du sien, jusqu'à sentir son parfum délicieux de vanille et de citron. La vanille me rappela ses traits si doux et sa beauté, et le citron son fort caractère. Enfin bref, je fus plongé pendant quelques temps ( qui paraissèrent être une éternité ) dans l'évaluation assez précise de son parfum alléchant. Sauf qu'à peine eu-je fini mon évaluation qu'elle se leva d'un bond pour s'approcher du bord de la falaise. Le soleil se levait à l'horizon colorant sur son passage le ciel noir, bleu en un magnifique ciel mauve, noir et bleu qui réussi à m'arracher un léger soupir de contemplation. Je me relevais à son tour et vint me poster derrière Maddie.

-Que c'est beau ! S'étonna Maddison sur une note un peu trop aigu qui me fit rire.

Je souris.

-Je savais bien que tu aimerais.

Le lever de soleil étais magnifique, certes, mais je m'en voulus aussitôt. J'avais gâché un moment magnifique et unique. qui m'appartenais, qui lui appartenais, qui nous appartenais. Je réalisai soudain que le lever du soleil signifiait qu'on était déjà le matin. Au moin cinq heures qu'on est là! Le temps passais si vite à ses côtés... Je me sentais merveilleusement légère.

- Tu y crois, toi, que ça fait quasiment cinq heures qu'on est ici? Pas que je me plaigne d'avoir passé du temps avec toi, j'adore ça, mais... c'est passé trop rapidement. Comment peut on ne pas voir le temps filer... À moin que... Non! C'est l'île qui dérègle le temps! Oui! C'est... MAIS C'EST QUOI CETTE ÎLE DE MON C**???

Je me mis à tourner en rond en m'arrachant les cheveux. Dans quoi m'étais-je embarquée? Où étions-nous, exactement? Sur l'équateur? Plus près de l'Afrique, de l'Asie, de l'Europe, de l'Amérique? Dans les multiples îles de l'Océanie? Je voulais retourner chez nous... Joshua... Skye... Kyle... Maman... Même Harry me manquait. C'était fou! J'aurais donné n'importe quoi même pour voir mon père, l'être le plus ignoble... Mais en même temps... il y avait Noah...

Mais aussitôt, elle s'énerva, balbutiant n'importe quoi. Je la suivis du regard faire de grand rond en maudissant cette île. Moi j'aimais cette île, elle m'avait permis de rencontrer Maddison Sawyer que je n'arrêtais point de chérir.

- Tu y crois, toi, que ça fait quasiment cinq heures qu'on est ici? Pas que je me plaigne d'avoir passé du temps avec toi, j'adore ça, mais... c'est passé trop rapidement. Comment peut on ne pas voir le temps filer... À moin que... Non! C'est l'île qui dérègle le temps! Oui! C'est... MAIS C'EST QUOI CETTE ÎLE DE MON C**???

Et ainsi de suite... Je finis par avoir le tourni à force de la regarder tourner en rond. Je l'attrapa par les épaules pour qu'elle cesse de gesticuler dans tout les sens et m'écoute. Je plongeais mes yeux dans les siens.

-Calmes-toi. On n'arrivera à rien si tu perds ton sang froid. Dis-je d'un ton doux.

Il me pris par les épaules. L'effet du soleil coincé sur mes épaules me calma instantanément. Les larmes me vinrent aux yeux et je me pressai contre sa poitrine.

- Je veux retourner en Angleterre... Je veux pas rester ici. On va se construire un radeau! Oui! On va se construire un radeau... Et ... Et partir! On va trouver la côte! Et on va revenir chercher les autres! Oui!

J'étais complètement folle. Tout était la faute de l'île. J'étais devenue folle et c'était de la faute de l'île. Qui ne deviendrais pas fou à rester toujours aux mêmes endroits? Voir toujours les mêmes personnes, même s'il sont merveilleuses! Je l'étais seulement un peu avant tous les autres. Ça expliquait les visions. J'étais peut-être schyzophrénique? Peut-être... Nous étions dans un asile mental! Sauf que j'étais la seule à être aliénée. Peut-être était-ce un rêve? Mais alors, je ne voudrais jamais m'éveiller.

Je me rappelai avec nostalgie cette crise de panique que j'avais eu peu de temps après être arrivée. C'est bien sur que j'avais bien fait de ne pas mettre mon plan à exécution, maintenant que je savais que la côte de l'Australie était à des milles et des milles. Quel plan à la noix!

Je soupirai, découragée de moi-même.

Dans ses yeux, je pouvais voir qu'elle était complètement perdue. L'anxiété tiraillait son regard perdu au loin. De plus, ses grands yeux était rougis et envahis par les larmes, qui d'ailleurs, roulaient lentement sur ses joues pour ensuite tomber sur le sol de pierre et céder sa place à de nouvelles larmes. Elle divaguait et se mettait à raconter n'importe quoi. J'arquais un sourcil en signe de perplexité.

- Je veux retourner en Angleterre... Je veux pas rester ici. On va se construire un radeau! Oui! On va se construire un radeau... Et ... Et partir! On va trouver la côte! Et on va revenir chercher les autres! Oui! Racontait-elle confiante.

-C'est bien trop loin... Et puis, pas question que je te laisse partir. Et surtout pas seule, parce que, sans te vexer, ton plan est nul et je ne partirai jamais en radeau sur cette mer. Dis-je avec un sourire réconfortant.

J'essuyais les larmes qui coulaient le lond de ses joues roses du pouce.

-Aller, sèches tes larmes, je suis là. Murmurais-je en l'entourant de mes bras protecteurs.

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» Première rencontre * SUITE ( PV : Maddie )
» Ouhh. Moi qui venait me relaxer... ( PV : Pearl ( Moi ) && Noah && Maddie && Mitsu && Nedjma )
» Maddison Eleanor Erin Nicole Georgia Abigail Grace Sawyer, ou Maddie, si vous préférez...