Tiens, une nouveau pas si inconnu

Il y avait un nouveau gars. Noah était venu nous réveiller, nous, parce qu'il n'arrivait pas à le réveiller, lui. Non, mais je le trouve un peu trop débile, lui. Le gars avait plutôt l'air chinois. Ou Japonais, comme moi! Ce serait bien d'avoir quelqu'un avec qui parler dans sa langue. Je souris. Maddie le claqua pour le réveiller. Ça ne marcha pas. J'y allai de ma propre manière. Je chantonnai ces mots:
- モーニングコール、弟日本語。または中国語。あなできません (Réveille-toi, petit frère japonais. Ou chinois. Peut importe.Réveille toi.)
À ce moment, il se décida -enfin- à ouvrir les yeux. De beaux yeux, qui me rappelaient quelqu'un... Je ne sais trop qui. Un souvenir oublié d'une vie oubliée dans une ville oubliée d'un pays oublié d'un monde oublié. Je nous présentai.
- Voici Maddie, Anglaise, Noah et Pearl, Américains, Neddie, Égyptienne, et moi, mitsuko, Japonaise. Bienvenue sur Mahriesh.
En disant celà, je ous pointai à tour de rôle.
- Et toi, qui es-tu? D'où viens tu?
Il me regardait avec des yeux qui me rendaient mal à l'aise, comme s'il me dévorait du regard...

Tout était flou. Je me rappelai m'être endormi dans le petit jet, puis, plus rien. Je ne sentis pas les gros hommes musclés me prendre pour m'emmener dans un dortoir pour garçons. Je ne ne me rendis pas compte quand des femmes que je ne conaissait pas enlevèrent mon chandail et nettoyèrent tout le haut de mon corps avec des petits bouts de tissus trempés dans l'eau, puis, qu'elles me remirent mon chandail. J'entendis par contre des voix. Quelques personnes parlaient une des langues que je conaissait. D'autres discutaient dans des dialectes incompréhensibles. J'étais incapable d'ouvrir les yeux. JE ne savais aps quest-ce qui m'arrivait. Tout à coup quelqu'un me donna une claque sur la joue. MAis ce fut une voix de fille qui me fit ouvrir les yeux, avec peine. Elle me chuchota au creu de l'oreille quelques paroles. Je souris. Je plantai mon regard dans le sien. Elle avait mes yeux. Je la regardai un long moment.

- もし私の日本語はされていない場合失礼致します...私は生まれていない時、私は日本に住んでいない... (Tu m'excusera si mon japonais n'est pas au point... Je ne suis pas né et je n'ai pas vécu au Japon...)

J'écoutai d'une oreille les présentations qu'elle fit. Je regardai les personnes à tour de rôle.

- Je m'appelle Yukio, je suis Suédois, ou bien Japonais, sa dépend des points de vue...
Je me levai d'un coup sec et grimaçai lorsque je sentis les marques laissées par le fouet me brûles dans mon dos.

Vraiment? Un mi-suédois, mi-japonais? Voilà qui était bien rare. Il grimaça. Je remarquai pourtant, à son expression, qu'il cherchait à le cacher aux yeux des autres. Personne d'autre ne semblait avoir remarqué, alors je me tut, respectant son désir de cacher certaines choses. Il dit alors vouloir aller visiter l'île avec moi. Ça me surpris un peu, bien sur, mais j'acceptai de bon coeur. Ce n'est pas tous les jours que j'allais rencontrer un japonais sur l'île. Il déclina l'offre des autres de nous accompagner, et nous partimes aussitôt dans le sentier qui menait à tout. Il me demanda de parler de mon histoire.
- Je suis née à Kyoto, au Japon. Mes parents ne devaient pas avoir d'enfants, je suis un bébé-miracle. Ils ont toujours fait tout ce que je voulais, et... Je crois que ça me manque. J'ai commencé la gymnastique vers l'âge de 3 ans, et j'étais tellement bonne que mon père me forçait à m'entrainer encore, et encore... Deux heure par jour de semaine, en fait, et six heure chaque jour de fin de semaine. Ma chambre était tapissée de médailles... Quand j'avais 12 ans, on m'a proposé d'aller faire les jeux olympiques, mais j'ai refusé. Mon père était tellement en colère! Je n'ai jamais vraiment aimé la gymnastique, vois-tu... C'est pour ça que, quand j'avais quatorze ans, je suis partie de chez moi. Je suis allée vivre chez les moines. Ils ont été très gentils avec moi. Ils ne m'ont rien demandé, seulement il m'ont donné un toit et trois repas par jour. Je me suis convertie à leur religion, me suis fait des amies chez eux... Puis, deux ans plus tard, ma tante est... Snif... Arrivée là-bas et... Snif... Elle m'a dit que... Snif... Mes parents étaient morts dans un incendie... Snif... Et j'ai reçut La... Snif... Lettre...
Je pleurais si fort que j'avais du mal à articuler. J'essuyai mes larmes de ma manche. Il devait me prendre pour une telle idiote! Je le regardai, avec l'espoir qu'il comprendrait, et vit qu'il pleurait lui aussi...Enfin, si la vision fuguace d'une larme solitaire sur sa joue signifie pleurer, eh bien il pleurait. Pour changer de sujet, je relançai la conversation vers lui.
- Et toi? C'est quoi ton histoire?

Je marchai dans les bois avec Mitsuko. Une japonaise... Ouais, il fallait dire que je me doutais bien de sa véritable identité. J'écoutai son histoire avec attention. Je n'.avais plus aucun doute du fait qu'elle était bien la Mitsuko dont mon père m'avait tant parlé. Sa petite princesse, son trésor. Il m'avait tant écrit sur elle que je pourrait me vanter de connaitre les moindres détails de sa vie. Mais je préférai de rien lui dire, elle devinerait bien toute seule...

- Bon, en gros ma mère est une femme d'affaires suédoise. Un jour, en avril 1994, un homme est arrivé du Japon et ils se sont associés. Puis, ils sont tombés amoureux l'un de l'autre. Et après, il m'ont conçu. Il est retourné au Japon, et je suis né, 9 mois plus tard... Et un peu après mes cinq ans, ma mère a épousé un breton, il s'appelle Sylvestre. En tout cas, lui, Sylvestre il me haïssait. Alors, à chaque fois que ma mère sortait, il me battait. Et moi,aussi idiot que je puisse être, je me laissait faire. J'étais populaire. Mais même si j'avais des tonnes d'amis, il ne parlaient jamais des marques rouges sur mon corps. Mais bon, Quand j'ai eu quatorze ans, j'ai appris où se trouvait mon père. Je lui ai écrit quelques lettres. J'ai appris beaucoup sur ma belle-famille. Il avait une femme et une fille. La fille elle était plus jeune que moi d'environ trois ou quatre mois. Puis, quand j'ai eu 16 ans j'ai découvert que mon père avait été tué dans un incendie. J'ai reçu la lettre. Je me préparais à partir et Sylvestre m'a vu. Il m'a frappé pendant plus d'une semaine. Il ne m'a rien fait manger. Et après je suis parti. Et me voilà ici...

J'enlevai mon chandail et lui tournai le dos.

- Tiens, tu vois ces marques rouges? C'est ça que je subissait chaque jour.

Je la laissai contempler mon dos, puis, remis mon chandail, conscient que personne n'aimait vraiment voir ces plaies profondes et sanguignolentes très longtemps...

J'ai tout compris, dès le moment où il disait que son père était un Japonais en voyage d'affaire en Suède. Mon père... Était infidèle... Mon père à moi... Le mien... Le notre... Mes poumons se rapetissèrent et j'eus l'impression que je ne pouvais plus respirer. Je me tournai vers mon... Frère... je devais avoir l'air d'un poisson frit. Les larmes revinrent. J'eus pitié de lui, bien sur, quand il me montra ses marques de fouet. Qui ne serait pas compatissante à la douleur de son... Frère... Peu à peu, ma respiration redevint normale et l'impression de fin du monde partit. C'était si intense de savoir que quelqu'un sur qui vous comptiez vous avait trahie... Avant même votre conception! Je connaissait mon père. Il aimait sa femme-ma mère- comme rien au mone. Pourquoi, alors? Je me sentais trahie. Combien d'autres enfants avait-il eut? Je ne pouvais être sure. Connaissait-il même l'existence de Yukio? Soudain, je fis quelque chose d'irréfléchi, d'idiot... Je le giflai.
- Oh mon Dieu, je suis désolée! Je ne voulais...
Puis, je le giflai à nouveau.
- NON, C'EST CE QUE TU MÉRITE, SALE BÂTARD!
Puis, j'avançai ma main pour le gifler à nouveau.

Je ne vis pas venir sa gifle. Ni la deuxième d'ailleurs. Mais, ayant déjà vécu ça, en moins pire, des millions de fois, je ne m'en préoccupais pas. Je la comprenais. Elle avait du comprendre que j'étais son frère... Mais je ne comprenais tout de fois pas son raisonnement. C'était la faute de son père, mais pourquoi elle me frappait moi..? Elle devait être aveuglée par la... Rage, colère? En tout cas, quelque chose comme ça. J'anticipai sa troisième gifle, et avant qu'elle puisse me frapper, j'attrapai sa main. Je pris l'autre aussi dans la même main. Puis, sans qu'elle puisse avoir le temps de voir venir mon geste, je déposai mes lèvres sur les siennes.
Aussitôt, elle arrêta de se débattre et n'opposa plus aucune résistance. Avant qu'elle puisse faire le moindre mouvement, je reculai la tête, gardant toujours ses mains dans les miennes. Je replaçai un mèche de cheveux derrière son oreille. Je lui adressai un sourire charmeur, fixant son regard sombre.

- Tu sais bien que tu ne m'en veux pas. Ce n'est pas ma faute après tout si ton père a fait une erreur. Tu m'en veux pas hein..?
Je collai mon corps contre le sien et l'entoura de mes deux pras, relâchant du mêm coup ses mains. J'esperait juste qu'elle n'en profite pas pour me frapper à nouveau...

Quand il m'embrassa, je compris tout. Je rêvais, voilà tout! Mais pourtant, je sentais bien toutes les sentations... Je ne me rendis pas compte vraiment de ce qui se passait. Je me laissai aller contre son corp. Je me sentais bien avec lui. Mais qui était-il? Je ne le connaissait pas. Son nom... Quelque chose de Japonais. Je ne me rappelais plus. Il avait un rapport avec moi... Cousin? Non. Pas ça. J'aimais par contre le contact de sa peau contre la mienne. Je ne me rappelais plus qui il était, par contre. C'était... Oh mon Dieu, non! Je le repoussaidu plus fort que je le pus. Les larmes me vinrent aux yeux sous l'effort... Mais il ne broncha pas.
- あなたは私の弟、ばかのようなものです！どのようにしてもこのような物事を考える挑戦することができます。あなたは私の兄、性交している！(T'es mon frère, espèce de débile! Comment peut-tu même oser penser à faire ce genre de choses. T'es mon frère, putain!)
J'avais l'impression d'être prise au piège, tel un dauphin pris dans les filets de l'être le plus ignoble sur lequel j'aurais pu tomber: Mon frère

Je soupirai, puis, baissai les yeux. Ouais, j'avais momentanément oublié ce détail. Léger détail. Mais je n'avais fait aucun mal. Du moins, rien qui puisse me nuire... De toute façon personne ne le saura. Je m'éloignai de ma soeur. Elle avait l'air de m'en vouloir à mort. Tout d'un coup je me sentis mal... Très mal. Je décidai donc de faire comme si rien ne s'était passé. Je m'approchai d'elle et la serrai fort dans mes bras. J'approchai ma bouche de son oreille et lui chuchotai quelques mots dans sa langue maternelle.

- 乾いた涙の妹は、夢見ている必要があります。あなたが、夢も現実に似ている、彼らはそこに行くを聞かせていないことを知って... (Sèche tes larmes petite soeur, tu dois avoir rêvé. Tu sais, les rêves ressemblent trop à la réalité, ne t'y laisse pas prendre...)

Je lui donnai un léger baiser sur la joue, puis, me décollai d'elle et lui adressai un sourire étincelant. Mon regard se perdit alors dans ses magnifiques yeux d'un noir de jais. J'avais l'impression que les étoiles se refléttaient dans ceux-cis. Mais un léger regard autour de moi me prouva qu'ils brillaient eux-mêmes d'un pétillement qui m'était alors inconnu.

Un frisson parcourut tout mon corp. Bien sur! J'avais du m'assoupir un moment, juste le temps de faire cet affreux rêve où mon frère m'embrassait-plutôt bien, je dois l'avouer-, mais c'était terrifiant.
- Je suis désolée... J'ai du m'endormir, je n'ai pas beaucoup dormi dernièrement. Je suis désolée de t'avoir frappé, j'ai fait ce rêve horrible, et puis... Je ne sais plus trop, tout semblait si réel! J'ai rêvé-devine- que tu était mon frère! Oui, je sais, c'est super-bizarre! Et en plus...
Je ne savais pas si je devais le dire...
- Tu m'embrassait! C'est étrange, non? Tout es si étrange sur cette île! Je n'arrive pas à y croire moi-même.
Je lui fis un sourire aimable, sans vraiment le regarder. Non, alors je rougirais et ce serait ULTRA gênant. Je ne voulais pas faire honte devant ce nouveau venu sur l'île, car c'est ma réputation de toujours qui est en jeu tout de suite. Ce rêve semblait pourtant si réel!

Bon, elle m'avait cru. Je ne me serait jamais cru aussi bon acteur. Quoi qu'il en soit, je décidai de continuer mon petit jeu, sachant fort bien que je ne ferait rien de pas catholique avec Mitsuko. Mais, attendez... Je ne suis pas catholique moi! Et puis, c'est pas dans cette religion qu'on interdit les relations entre frères et soeurs..? Peut-être bien, mais de toute façon, Mitsuko n'était que ma belle-soeur, pas ma soeur au sens propre. Donc rien ne nous interdisait de se voir. Bien sur, je comptais me trouver une fille, mais en attendant, pourquoi ne pas me contenter de la fille devant moi qui ignorais être ma soeur. Puis, quand je me tannerai, je n'aurai qu'à faire semblant de découvrir que nous étions frères et soeurs. Tout semblait tellement plus facile vu sous cet angle.

- Et bien je ne suis pas ton frère, mais dans ton rêve éveillé, je t'embrassait genre, comme ça..?

À ces mots, je posai délicatement mes lèvres sur les siennes, tout en la prenant dans mes bras et en l'emmenant plus profondément dans les bois, puis, je la déposai sur le sable d'une sorte de minuscule plage, entourée de rochers.

Comme cette sentation était bizarre! Une sentation de déjà vu. Horrifiante, terrible, menaçante. Je me laissai transporter comme une poupée de chiffon, jusqu'à une minuscule anse peu lointaine. J'ébouriffai ses cheveux de ma main... Il me semblait terriblement familier. D'où diable avais-je sorti cette impression de... Bizzareté? Je me souvins... Peu avant que je ne m'assoupisse... Je lui avait posé une question... Quelle était-elle? Je m'étais endormie avant d'entendre sa réponse... Bien... Trouvée! La question, c'était:
- Puis... Tu me la raconte, ton histoire? J'ai bien hâte de savoir pourquoi tu es mi-suédois, mi-japonais.
J'étais soudain très intéressée par son histoire. Après avoir entendu la version de mon rêve, j'aimerais bien entendre la sienne...

Sa question me prit au dépourvu. Comme je n'avais nullement envie de lui dire la vérité, je décidai de lui mentir, afin de pouvoir encore profiter de ma... soeur. Ce mot écorchait ma gorge, je ne voulais pas qu'elle soit ma soeur. Je n'avais aps non plus envie de mettre un terme à ce qui ce passait à ce moment là. Je prs un petit air innocent, évasif.

- Je ne sais pas trop, ma mère était suédoise et mon père japonais. Tout ce que je sais de lui c'est qu'il est mort. Je ne sais pas quand, ni où. Après ma mère s'est remariée, puis en gros c'est ça...

Je pris soin d'éviter son regard. Entrer mon regard dans le sien me donnait tellement envie d'elle. Mais bien sur je me retenais. Je ne vivrai pas vraiment une histoire d'amour avec Mitsuko, non, ce serait plutôt comme... Un passe temps. Une fille dont je pourrais m'éloigner une fois que j'en aurai trouvé une autre. Et puis, je lui donnerai comme raison que je pense qu'elle est ma soeur, que je viens de le découvrir.
On m'avait toujours qualifié de tombeur, et je ne savais aps trop pourquoi. Oui bon, j'étais peut-être musclé, beau, gentil, mais quest-ce qui pouvait bien leur faire cet effet là? Franchement je n'en avait aucune espece d'idée. Je me contentai de me coucher près d'elle. Je fermai les yeux pour ne plus entendre que sa respiration.

- Oh, je suis désolée... Pour ton père, moi aussi le mien est mort récemment... Je sais ce que ça fait, si tu veux en parler...
Mais je n'avais pas envie de parler avec lui. Chaque parole échangée avec lui était une énorme perte de temps. Je le sentais couché près de moi, sa présence rassénérait toutes les inquiétudes soulevées par mon rêve. Je tournai ma tête de façon à pouvoir détailler chaque trait de son visage...
- Dans mon rêve, tu avais ces marques dans le dos... Comme c'est drôle, non? Faites par ton beau-père.
Je passai ma main dans son dos, pour me rassurer. Je frissonai au contact de... ses vrais marques! Comment se pouvait-il que j'aie moi-même rêvé à exactement ça! Je n'était pas voyante comme Maddie, moi! Cétait horrifiant! Se pouvait-il que... Je n'aie pas rêvé!!! Un hurlement voulu sortir de ma gorge, mais resta bloqué...

Je ressentis une sorte de picottement au niveau de mon dos lorsqu'elle y passa sa main. Je cherchai à toute vitesse quelque chose à dire pour me défiler. Ses questions me donnaient l'impression d'être entrain de lui jouer dans le dos, je n'avais pas envie de lui mentir mais je m'y sentais obligé. J'étais comme pris au piège...

- Bien alors ce devait être la limite entre ton rêve et la réalité, puisque c'est vraiment mon beau-père qui me battait. À vrai dire, je suis bien content d'être enfin parti de là-bas...

Je me levai et pris Mitsuko dans mes bras, puis, marchai vers l'eau qui s'étendait devant moi, à perte de vue. Je la déposai à l'endroit où l'eau s'errêtait, enlevai mon t-shirt et plongeai dans l'eau. La chaleur ici était invivable. L'impression de douleur que causait le sel sur les lacérations dans mon dos me fit grimacer. Mais, je les ignorai et nageai encore un peu pour me refroidir. J'arrivai à un endroit où l'eau m'arrivait aux épaules, puis, retournai vers la plage. Je me couchai sur le sable chaud. Je fermai les yeux et me détendit

Non! Ce n'était pourtant pas mon rêve! Je m'était dis: J'eus pitié de lui, bien sur, quand il me montra ses marques de fouet. Qui ne serait pas compatissante à la douleur de son... Frère... Exactement ça, mot pour mot. J'avais tout de même une bone mémoire. J'essayai de démêler toutes ces pensées qui se bousculaient dans ma tête. Elles restaient pourtant entrecroisées, comme pour me cacher une vérité que je connaissait fort bien, mais ne voulait pas me l'avouer. Je trouvai soudain une explication! Durant mon rêve, j'avais frôlé de ma main ses blessures et il avait parlé, j'avais entendu et c'était pour cela que j'avais pensé à ces paroles! Tout me semblait pourtant si réel... Je me rapprochai de l'endroit où il était, restant pourtant à moitié cachée par un palmier. Je ne me décidais pas à l'approcher ou non. Pourquoi me mentirait-il? S'il mentait, en tout les cas, il était un excellent menteur. Je me décidai. Il n'avait aucun motif pour vouloir me berner, et alors, déicatement, je m'étendis sur le sable à ses côtés. Je le regardai. Sa tête était tournée vers la mienne. Il était infiniment beau... Je me rapprochai un peu plus de lui.

Sa tête tournée vers la mienne, elle semblait scruter chaque parcelle de mon corps. Je ne cherchai d'aucune façon à échapper à son regard. Je me collai plus encore sur elle. Doucement, je passai mon bras autour de ses épaules. Je l'entrainai dans mes bras. Elle se laissa faire. Je la couchai sur moi et sa tête trouva bien vite une place de choix dans le creu de mon épaule. Je lui donnai un léger baiser sur la nuque. Je m'attendais à ce qu'elle em repousse. Après tout, ça faisait moins d'une heure qu'on se cinaissait non? Pourtant, elle n'en fit rien. Je restai bouche-bée. Ou bien elle était figée de peur, ou encore elle aimait ça. J'esperai de tout coeur que ce fusse la deuxième option.
Elle ne parlait plus. Pourtant, je l'entendais respirer, tout près de mon oreille. Je me supris à m'inquièter pour elle. Après tout, n'était-elle pas la seule personne qui m'avait adressé la parole? Et même si jusqu'alors je ne m'en étais pas rendu compte, je tenais beaucoup à elle, plus que je ne pourrais l'imaginer...

- Sa va?, dis-je en tournant le tête vers elle.

Elle se retourna pour me regarder. Je lui sourit. C'était tout ce que je pouvais faire pour l'instant...

Sa question, aussi normale fusse-t-elle, m'interloqua. Pourquoi une telle question lui venait elle à l'esprit? Avais-je de quoi ne pas bien aller? Peut-être s'inquiétait-il de mon rêve, et peut-être aussi me croyait-il folle? Aussi, je m'empressai de répondre.
- Oui, absolument. Tout va très bien. Tout est pour le mieux. Pourquoi tu pose cette question?
Malgré tout ce que je désirais, je me décollai de son corp. Je roulai sur le dos, sur le sable brulant qui fit contraste avec le soleil dans mon dos quelques secondes plus tôt. Je poussai un grand soupir et dans ma tête, s'empilèrentles confusions de la journée. Comment une journée seulement peut-elle vous mêler à ce point? Étais-je amoureuse? Avais-je seulement peur? Comment c'était, l'amour? Pourquoi est-ce que ça faisait aussi mal...

- Euh... Pour rien. Je coulais juste... savoir.

Tout doucement, je m'assis sur le sable. Mitsuko semblait perdue dans ses pensées. Je n'essayai pas d'interrompre les questions qu'elle se posait interieurement. Pourtant j'aurais bien aimé pouvoir savoir à quoi elle pensait. À moi, surement. Après n'étais-je pas LE nouvel élément important dans sa vie? Oui, bien sur. C'est une évidence. Et elle continuait de penser. Je me mis à chanter des chansons de Noel dans ma tête. "Peeeeetiiit papaaa noooëëël, quand tu descendraaaa du ciiieeel. Aveeeec, tes jouets par millieeeeers, n'oublies paaaaas, mon petiiit soulieeerrrr."
J'avais comme un don pour penser à des choses niaiseuses pendant des moments disons, intimes avec des filles. Comme une fois je faisait... quelque chose de mettons... pas catholique, avec une fille, et je m'étais mis à penser à la couleur des bas de mon ami. Bon, fallait dire qu'il avait mit des bas jaunes fluo avec des oursons dessus, mais c'Est pas une raison . JE sais, étrange mais que voulez vous..!?
Je me mis à chantonner la chanson tout bas, mais assez ort pour que la fille à mes côtés tourne la tête, me lançant un regard interrogateur. Pour toute réponse, je lui souris, et continuai à chanter.

Yukio se mit à chanter de ces stupides chansons occidentales qu'on apprenait aux gamins pour cette fête idiote que les catholiques appelaient Noël. C'était complètement imbécile comme fête, avec les sapins, les cadeaux destinés à la surconsommation des connards d'occidentaux, de la neige en-veux-tu-en-v'là et un espèce de gros monsieur qui, personnellement, m'avait toujours traumatisée, habillé en rouge et blanc et qui volait sur son traineau de rennes. Sottises! Mais... Sorties de sa bouche, par contre, elles ne semblaient pas si débiles. Presque cohérente, même dans sa langue. Je passai ma main dans ses cheveux et il me regarda. Son regard me fit frémir depuis ma tête jusqu'à mes pieds... Ce gars était comme familier pour moi. Comme si je le connaissait depuis toujours. Était-ce celà, l'amour?