Nouvelles rencontres (PV. Nedjma et Pearl)

Dans le tableau de bord devant moi, une lumière clignota. Il me fallait attacher ma ceinture. Nous amorcions la descente interminable vers ce lieu de rêve, ce paradis offert à moi tel une pomme. Mais restait à déterminer si cette pomme était empoisonnée. Je bouclai ma ceinture de sécurité et l'avion descendit lentement, lentement... Trop lentement. à cette heure-ci, Harry, ma mère, Kyle et Skye devaient s'inquiéter comme des fous. Voilà, comment... Vingt-six heures que j'était partie? La police d'Angleterre devait être sur mes traces. On croirait à une fugue. On m'avait vue à l'aéroport. J'y avait pensé trop tard. Tant pis. Cette île ne devait pas être cartographiée. Un paradis pour moi. Perdue dans mes pensées, je sentis soudain le choc des roues de l'avion sur la piste d'aterrissage. Mon coeur battait à tout rompre. Enfin, au bout de secondes paraissant interminables, le jet s'immobilisa et je défi en toute hâte ma ceinture. J'entendis du bruit dehors, puis la porte s'ouvrit, faisant coulisser un escalier pour m'aider à descendre. Mes valises m'attendaient en bas. Je les pris, et un gars à l'air un peu étrange m'escorta à l'intérieur d'un petit bâtiment avec une tour de contrôle. Un petit aéroport. La végétation de l'île était luxuriante, riche, étouffante. J'adorais cet endroit. Je vit un autre avion atterir. La porte coulissa...

Sans un mot de remerciement au hotesse de l'air qui m'offrait de friands " Bonjour, bienvenue à bord, mademoiselle ", je m'étais assise au banc qu'on m'avait assigné. Aucun sentiment ne se dessinait sur mon visage. J'espèrais que les gens se disent " Oh, mais qu'elle a l'air de souffrir celle-là. ". J'espèrais qu'ils souffrent autant que je souffrais de ce départ, qu'ils ressentent le même sentiment de haine qui s'était logé dans ma poitrine.

Je m'assis donc sur le banc bleu rayé, celui près du hublau. Je déposais ma tête contre la fenêtre, scrutant les nuages. Je n'y étais pas arrivé. Je n'avais pas sû quoi écrire. J'avais seulement laissé un petit mot : " Je m'en vais. " . La seule chose que j'avais réussis à écrire était " Je m'en vais. " . J'étais pitoyable, je me révulsais.

Je fis glisser les écouteurs de mon Ipod dans mes oreilles, me coupant du reste du monde. Me coupant des hotesses qui ne cessait de me demander " Voulez-vous quelque chose, mademoiselle, avez-vous besoin de quelque chose ? " . Me coupant des gamins qui pleuraient. Me coupant des vieillards qui accaparaient les hotesses pour leur demander quand le film commençait, ou comment pouvait-on brancher des écouteurs. Je fis courir ma main dans ma chevelure blonde qui retombait lourdement devant mes yeux bleux. D'une main entêtée, je donnais de léger coup de poigt dans la vitre.

Le voyage passa si vite. Je ne m'aperçus de sa fin qu'à la mort de mes batteries de Ipod, où je levais la tête pour regarder par le hublau. J'étais arrivée. Soudain, j'eu une envie de pleurer, mais je me retins contre mon grès, et pris mes bagages d'une main ferme. Je sortis de l'avion. Une autre venait d'attérir et ces passagers débarquaient eux aussi. J'eu un bref contact visuel avec une des passagères, jusqu'à ce qu'elle détourne les yeux. Je m'arrêtais quelques secondes sur la dernière marches de l'escalier, avant de mettre pied à terre.

Je ne fis que fermer les yeux et avancer, espèrant que ceci n'étais qu'un cauchemard, je devais me réveiller.

(HJ: ps, on est les seules sur l'île, à date, à part les conducteurs et les dirigeants, mais c'est ok...)

Une fille blonde en sortit. Je la regardai fixement depuis ma fenêtre, puis détournai les yeux. Il y avait dans son visage tant de détresse, tant de souffrances... On aurait dit qu'elle venait de prendre un coup de vieux, juste en descendant de son avion. J'avais déjà vécu ça. Vieillir du jour au lendemain. Quand Joshua était parti. M'occupper moi-même de toute une famille plus une mère dépressive. Ici, ce serait la belle vie. Ne jamais avoir à faire de repas. On ferait la vaiselle et la lessive pour moi. Le paradis, quoi? La fille blonde entra dans le bâtiment, et je me tournai vers elle.

- Salut. Moi, c'est Maddison Eleanor Erin Nicole Georgia Abigail Grace Sawyer, mais tu peux aussi m'appeler Maddie.

Je lui fis un de ces sourires qui faisaient fondre tout le monde. Le plus j'aurais d'amis ici, le mieux ce sera. Des alliés, voilà ce qu'il me faut. Ce que je n'avais plus dans mon ancienne vie... Bon, voilà que je versais dans le mélo. C'était ridicule.

HJ : Ahhh... Eh ben, on va dire que les passagers se sont arrêtés à une autre destination.

J'entrais dans le grand batîment. Cette endroit me paraîssait si lugubre. Pourtant, il était bien décoré et l'endroit était très chaleureux. Mais il me paraîssait lugubre, sombre, déprimant... Nous n'étions que deux, deux dans un longs corridors. Mais bon sang, où était les autres ? Le seul bruit qu'on pouvait percevoir était nos deux respirations, le bruit de chaussure sur le plancher et celui des roulettes de nos valises. Je me retournais pour examiner la fille qui j'avais croisé. Elle était jolie.

Elle finit par briser le silence.

-Salut. Moi, c'est Maddison Eleanor Erin Nicole Georgia Abigail Grace Sawyer, mais tu peux aussi m'appeler Maddie. Me dit-elle avec un joli sourire.

Sans aucun sourire ( ma gaïtée m'avait quitté depuis cette foutue lettre ), je lui répondit.

-Enchantée. Je suis Pearl Ambre Evangelyne Jones. Ou seulement Pearl.

Elle devait me prendre pour un rabat-joie, à présent. Sauf que je me foutais de l'opinion des gens. Ils font tous chier...

-Ouais...

Cette fille me semblait un peu dépressive. Ou bête. Ou les deux. Ou simplement était-elle malheureuse. Sans me départir de mon sourire, je fis faire un demi-tour à ma valise à roulette et partit de vers l'autre sortie, celle qui menait vers un petit chemin en terre battue. La fille, Pearl, me suivit. Je sortis. Les roues de ma valise cahotaient entre les pierres et les bosses de ce petit chemin qui menait à un petit bâtiment un peu à l'écart, à l'ombre des palmiers et quasiment recouvert avec des lianes. C'était beau. Un gars arriva, et m'arracha quasiment la valise des mains. Il dit:

-Eu a levo, eu a ponho em seu quarto

Je ne compris pas. Il s'était exprimé dans une langue qui m'était étrangère. Il prit un air impatient et répéta, dans ma langue, cette fois:

- Porter la valise ta chambre. Tienne aussi.

Pour dire la dernière phrase, il s'était tourné vers Pearl. Il prit la sienne aussi. Je continuai mon chemin.

J'étais arrivée environ cinq heures plus tôt. J'avais passé au moins trois heures à me balader sur l'île. Je mes entais libre, même si, à quelques reprises, je crus entendre des bruits de pas derrière moi, comme si quelqu'un me suivait, épiant tout mes gestes. Je passai alors le temps, assise sur un gros rocher. Je repensai à ma vie, laissant le soleil caresser ma peau. Je fermai mes yeux et commençai à somnoler. Alors que je me reveillai, je vis au loin un avion, puis un deuxième. Je me levai et courru vers la forêt. Sitôt arrivée, je repérai un grand arbre à l'apparence solide. J'entrepris de grimper dedans. Arrivée à la cime, je regardai sur la plage. édeux filles sortaient des avions. Elles étaient toutes deux la peau pâle, habillées de vêtements modernes. Je jetai un regard exaspéré à ma peau tannée et à ma robe blanche. Tout ce qu'il y a de plus typique. Je soupirai, déscendit de l'arbre et me dirigeai vers l'endroit où elles étaient. Elle commençèrent à se parler. En anglais, langue que j'avais malgré moi apprise à maitriser. Je les suivis de loin, faisant le moins de bruit possible, ne voulant pas me faire reperer. Le sable chaud brûlait mes pieds nus mais je n'en tins pas vraiment compte. Je marchai alors sur une branche qui se cassa en faisant un bruit sec. L'une des deux filles se retourna vers moi, l'autre ne semblant pas m'avoir entendue. Je rougis, mon visage se colorant d'une couleur tomate.

Une branche craqua quelques mètres derrière nous. Je me virai d'un seul bond. J'avais, depuis qu'on marchait, l'impression d'être suivie. Une jeune fille à la peau hâlée par le soleil, aux cheveux bruns marrons et aux yeux un peu en amande se tenait en plein milieu de la route, rouge de colère ou de honte. Elle se fondait dans le paysage: Elle était le type de fille qu'on imaginait vivre en ce lieux enchanteur. Sa peau tannée n'était pas le résultat d'un salon de bronzage. Je me rendis compte que la fille blonde n'était pas nécessairement anglaise. Elle pouvait venir de n'importe où. Australie, Norvège, Suède, où même les États-Unis!

- Salut, moi c'est Maddison Eleanor Erin...

Je m'arrêtai au soupir exaspéré de Pearl. Ouais... Je me repris.

- Maddie, et toi?

Maddison s'arrêta et se retourna. Elle se mit à parler. Désuisant qu'elle n'était pas assez stupide pour se parler seule et se dire " Bonjour ", je me retournais à mon tour. Une fille à la peau tannée nous regardait, visiblement gênée.

- Salut, moi c'est Maddison Eleanor Erin... Commença Maddison que j'arrêtais d'un léger soupire.

-Pearl. Me présentais-je, refusant de dire quelques mots de plus par simple paresse.

Le grand homme qui nous avait interpelé paressait attendre. Je lui jetais un léger coup d'oeil en biais. Il était bâttit et une longue cicatrice serpentait le long de son visage, passant par le coin de son oeil. Il parlait portugais. Sa patience sembla s'achever tranquillement.

-Você pode ir os levar você sabe? Você é nós de nenhuma utilidade aqui. (Vous pouvez aller les porter, vous-savez ? Vous ne nous êtes pas utile ici.)

Il tourna les talons et grogna quelques mots dans sa barbe.

Je leur adressai un sourire timide. Bien que je n'eux aucune envie de sympathiser trop vite avec ces anglaises, je m'avançai vers eux avec une allure du genre royale. Je ne leur parlai pas tout de suite, me contentant de les observer avec un certain intérêt. La première semblait sympathique. Ses cheveux chatains-blonds encadraient son beau visage avec une perfection habituellement accordée aux mannequins et aux top-models. Ses grands yeux noirs me fixaient avec attention. La deuxième semblait plus reservée se contentant de me regarder de la tête aux pieds avec curiosité. Malgré ces détails, toutes deux me souriaient comme si elles me conaissaient depuis longte,ps et que j'étais genre leur meilleure amie. Continuant toujours de marcher, je fit signe à Otávio, d'un léger mouvement de la main, de partir et de nous laisser seules. Je fixai pendent un moment la silouhette musclée de ce beau portugais qui trainait les valises de ces filles avec facilité, bien qu'elles me semblèrent aussi lourdes que des blocs de béton. Je me retournai alors vers les filles debout près de moi.
- Salue, moi c'est Nedjma, j'arrive d'Égypte, dis-je avec mon accent trop prononcé à mon goût.

- Égypte, vraiment? J'y suis allée une fois en vacance. C'est fou comme c'est beau là-bas! Moi je viens d'Angleterre. L'île de Wight. Ryde, pour être précise. Et toi, Pearl? Tu viens d'où?

Je me sentais un peu envahissante. Mais la fille bronzée, Nedjma, me souriait. Je lui rendis son sourire de toutes mes dents blanches étincelantes. J'avais remarqué dans sa voix un accent... Je ne sais de quelle langue, et c'était tout simplement adorable! Cette fille, c'était tout simplement quelqu'un, je le savais au fond de moi.

Je suis adossée à un arbre. Un palmier tout tordu, malmené, unique. Neddie est en face de moi. Je lui souris, elle me souris en retour. Elle dit quelque chose. Je n'entend qu'un pauvre bourdonnement. Nous rions pourtant. Un fou rire contagieux qui nous atteint. Je sens que Neddie est la chose qui se rapporte le plus d'une meilleure amie pour moi. C'est en tout cas celle qui me comprend le mieux.

Wow... C'était freakant, ça. Les yeux dans le vague, larmoyants, je détournai la tête. Je titubai, mais me repris et gardai les épaules droites. Comme si rien ne s'était passé. Car c'est ce que j'avais appris à faire...

(HJ: ~~Barré~~=visions)

Super, ces filles, eux, avaient une histoire. J'étais née et je viendrai toujours de New York. Quelle originalité. Je détestait cette ville affreuse, pleine de monde et de polution, de trafic et de criminalité... Je soupirais avant de répondre.

-New York. Marmonnais-je en détournant les yeux.

C'était bien beau tout ça, mais j'avais besoin d'aller au petit coin. J'attendis donc quelques minutes, qu'elles eurent finit leur discution, qui me semblait de plus en plus longue. De temps en temps je regardais l'heure et me rappelais qu'il y avait un certain décalage horaire entre New York et... Ici. Énervée, je m'en débarassais en la jetant brutalement par terre.

- Vraiment? L'Amérique? Je n'y suis jamais allée. C'est bien le seul continent ou je n'ai pas posé le pied. Bien que... Je suis allée en vacances à Hawaii, quand j'étais jeune. Genre 3 ans. Quand on était encore... Une famille.

Ouais, c'est vrai! Qu'allions-nous faire ici, toute la journée? Nous faire des manucures et nous texter, comme en classe? Non, c'est vrai, le réseau doit pas venir ici. Après tout, on est sur une île perdue au milieu du Pacifique. Elle n'est pas cartographiée. Pourquoi y aurait-il du réseau? Alors que nous marchions, je le vis. Si près. Ce que j'avais pris pour une divagation due au manque de sommeil n'en était pas une.

- Il est là. Le palmier. Vous le voyez, vous aussi?

Bien que Maddison ne sembla pas s'en rendre compte, personne n'écoutais vraiment son baragouinage. Moi et Pearl nous contentions de nous lançer des regards gênés, sans nous adresser la parole. Le silence`était au rendez-vous, avec l'exception de ce que disait Maddison. Je faillis parler lorsque je la vis fixer le vide mais elle recommenca si rapidement que j'eus à peine le temps de placer une parole. Je souris, elle me faisait penser à mon ancienne meilleure amie, celle qui m'avait lâchement abandonné. À cette dernière pensée, mon sourire s'évanouit. Je restai un moment perdue dans mes pensées mais j'en ressorti Maddison pointait un palmier en s'extasiant. Personellement je ne voyais pas vraiment ce qui l'attirait chez ce palmier, il était comme tout les autres...
- Quest-ce qu'il a de si exceptionel ce palmier? demandais-je intriguée.
Je m'approchai de l'arbre en question, il était normal. à l'exception de quelques grosses roches sur lesquelles on pourrait s'asseoir. Ce que je fis immédiatement...

Je courrus littéralement sur ce palmier. Des choses bizarres se passaient sur cette île. Le palmier... Ce palmier. Je l'aurais recconnu entre mille, avec son tronc cornu. Pourquoi avais-je pensé à lui avant même de le voir? Comment avais-je pu le deviner avant de l'apercevoir? Devenais-je folle? Mais qu'est-ce qui se passait? Je ne dis rien, de peur de passer pour une folle. Je touchai enfin le tronc tout distordu.

Je n'aurais jamais cru avoir à nouveau une nouvelle meilleure amie. Il est vrai que j'étais trèèès sympathique depuis que j'étais ici, mais bon. Désespérant. Je commençait à détester cette île. Et ce secret, si lourd à garder qui...

Et Nedjma toucha ma main. Je retombai. Mais quel était ce secret «Si lourd à garder»? Je tombai assise, troublée. Pourquoi détester cette île? est-ce que ça a rapport avec Le Secret?

-Ouais, l'Amérique... Répondis-je sans émotions.

Celà faisait déjà une bonne trentaine de minutes qu'on marchait, Maddison monologuant avec intérêt et dévoument, moi et Nedjma se jetant parfois des regards timides. Je dûs avoué que quand Maddison arrêta son blabla pour se jeter sur un arbre, je fus un peu troublée, cherchant la raison d'un attrait quelconque à cet arbre.

-Ouais, il est magnifique. Vraiment. C'est un arbre très... Très joli.

Je marquais une légère pause.

-Sauf qu'il faudrait m'expliquer pourquoi cet arbre est si attrayant, puisque là, je suis totalement perdue. Je sais pas si tu as remarqué, mais ça fait vingt minutes qu'on en croise des pareils sur notre chemin.

- Non. Pas comme lui. Il est différent. Et non, je suis pas une grano amatrice d'arbres... C'est juste que... J'ai vu cet arbre avant d'arriver à coté. J'était là, avec Nedjma... C'était tout flou... Mais en même temps... Tout était clarifié. Je savais des choses que je ne connais pas, mais je n'y avais pas accès, vous comprenez?

Vue le regard croche qu'elle me lancèrent, je compris que non. Mais merde, comment dire ça? Comment l'expliquer à du monde qui ne l'avaient pas vécu? Peut-être l'avaient-elle aussi vécu, ne sais-t-on pas! Cette île était si... Étrange! Plus petite que Wight, ça c'est sur! Mais mille fois plus belle. Avec ses palmiers et son sable doux...

- Non, je suis pas folle, merde! Vous comprenez pas!

C'était une affirmation, là...

J'arquais un sourcil. Quoi ? Cette île la rendait peut-être cinglée, après tout...

-Attends, je comprend plus. Tu ne l'as connaissais pas avant d'arriver ici, non ? Enfin, je crois. J'ai bien suivie, non ? Demandais-je en me retournant vers Nedjma qui avait pourtant l'air aussi troublée que moi.

Je détournais donc la tête.

-Peut-être que si tu nous expliquais on comprendrait mieux, parce que tu m'as perdue. Et je crois que je ne suis pas la seule à vouloir une explication.

Je tournai la tête vers Maddison. Elle avait l'air de tenir son à son arbre comme si c'était son melleur ami. Non mais c'est qui qui serait assey stupide pour être amie avec un arbre. Mais à bien y penser, elle ne pouvait pas avoir déja vu cet arbre, étant donné que cette île ne figurait nulle part sur les cartes du monde... De toute façon c'est idiot, qui pourrait bien être ami avec un palmier?!? Un palmier ça a pas de conscience non? Et puis, même si ça en avait une, c'est une plante... Une simple plante sans émotions. Mais en même temps, c'est quoi cette histore de visions? Peut-être que cette île affecte Maddison plus que moi et Pearl... Elle avait l'air un peu perdue. J'étais troublée. Son comportement était étrange, même plutôt effrayant. Je m'approchai d'elle et lui pris la main. Je la serrai avec affection.
- Ouais, explique nous, on va comprendre.
Je n'en étais pas vraiment sure mais je voulais être gentille. Ces filles étaient les seules personnes que je conaissaient ici, alors je me fis un devoir de me montrer compréhensive...

Nedjma pris la main de Maddison. J'en eu des frisons. J'étais jalouse de ce touchée. Non, je n'étais pas méchante, ni bête, j'étais seulement brisée. Cette main était la main qu'on te tend quand tu tombes. La main que vous prenez pour vous relever. Cette main venait donner un nouveau sens, venait me sauver, m'aidait à me relever. J'aurais bien aimé en avoir une aussi, une de ces mains. Je n'avais pas été très gentille avec eux. Mais eux, l'avaient été envers ma pauvre personne. J'étais si misérable. J'ouvris la bouche, bien décidé à dire quelque chose, mais apparement, ce quelque chose ne sortit pas. Je la refermais donc aussitôt.

-Je suis désolée si je vous ai parrue bête depuis tout à l'heure, mais je ne comprend toujours pas.

Nedjma m'avait prise la main. Mais c'était si... Mélangeant!

- C'est étrange. Je... Un instant, j'ai fermé les yeux sur le présent et je les ai rouverts... et j'était là, avec Nedjma... Puis, je suis revenue. On a continué, j'ai ignoré cette... Je ne sais trop ce que c'est, mais bon, et puis j'ai vu cet arbre, celui que j'avais vu dans la... appelons ça une vision. Oui. Cet arbre était dans ma vision. Et c'est... C'est comme une sentation de déjà-vu, mais en mille fois plus fort. Parce que je l'ai vraiment vécu. Où je vais le vivre. Où celà n'arrivera jamais. Ce n'étais... Qu'une sentation de déjà-vu. Tout est si mélangé en ce moment, je suis quasi sûre que je vais me réveiller, descendre les escaliers de ma petite maison en Angleterre, dire bonjour à ma mère, ignorer Harry, et pleurer Joshua. C'est une certitude.

À ces mots, je me pinçai. Fort. Pour me réveiller. Mais ça fit un mal de chien. Je réprimai un petit cri... Les larmes me vinrent aux yeux. Mais pas seulement à cause du mal. Je VOULAIS me réveiller.

-Ok... Donc, t'as des visions ?

Alors je n'étais pas la seule ici à avoir un don. Peut-être était-ce pour ça que nous étions convoqués ici... Pour nous examiner comme on examine un rat de laboratoire. Une vermine, quoi... Nous n'étions donc que des vulgaires cobayes de recherche qu'ils ouvriront en deux... D'ailleurs, qui était ces " ils "...

-Vous savez qu'est-ce qu'on fait ici ? Et qui nous a convoqué sur cette île pourrie ?

Si c'est pour me faire ouvrir en deux, je préfèrais fuir que de rester ici à attendre ma mort.

- C'est parce qu'on a des capacitées intelectuelles et mentales hors normes.

Dis-je, citant la lettre. J'étais d'ailleurs quasi certaine que cette lettre n'existait plus. Je ne savais pas pourquoi... Rien qu'un pressentiment, le jeu aléatoire du hasard. Je regardai une cabane à notre droite, comme nous passions un embranchement. Je décidai d'aller au centre, parce que je savais que je devais y aller. Je sentais qu'un poid m'enchaînait au sol, m'empêchant de m'envoler comme avant, de rêvasser. Décidément, cette île était... Étrange. Du moin... C'est ainsi qu'on l'aurait qualifiée. Mais j'aimais bien.

- T'as l'air un peu effrayée, Pearl. T'es sûre que ça va? On peut s'arrêter si...

J'ouvris de grands yeux. Capacitées itelectuelles et mentales hors normes ? Je le savais.

-Les rats... L'interrompis-je. Tu sais, les rats. Fis-je.

Elles ne semblèrent pas comprendre.

-MAIS BON SANG, LES RATS ! Couic ! On est morts. Tous morts. Et on va servir comme rat de laboratoire ! Ils nous ouvriront en deux et étudiront chaque parcelles, chaques os de notre corps.

J'avais peut-être l'air paranoïaque, mais je trouvais cette affaire de capacitées intelectuelles et mentales hors normes vraiment louche...

J'écoutai leur conversation avec attention. Je me mis alors à chercher dans ma vie quelque chose, un signe que j'avais un pouvoir quelconque. Non, rien... Mais alors pourquoi m'avaient-ils convoquée ici. Peut-être pour me manger. Me tuer. À cette pensée un frisson glacial parcourut tout mon corps.

- Et ce serait quoi mon pouvoir à moi, dis-je, incertaine.

Toutes deux se retournèrent vers moi. Elles avaient l'air surprises d'entendre ma voix. On aurait dit qu'elles avaient oublié ma présence. Donc, ce serait mon histoire à moi... L'histoire d'une fille oubliée par tous. Une fille normale dans un monde qui n'es pas le sien. Une fille normale sans pouvoir apparent msur une île pleine de jeunes comme elle, de jeunes oubliés... Des jeunes oubliés sur l'île oubliée, elle aussi. L'île de Mahriesh...

- Bah, je sais pas, peut-être sommes-nous simplement folles et que toi tu ne l'es pas. Ça doit être ça. Ouais. T'es la seule de normale sur cette île de fous. Ou bien on est toutes à côté de la plaque. On est pas folles. C'est ça, oui. C'est juste le décalage horaire! Ouais! On est sur le décalage horaire et c'est pour ça qu'on a ces... Visions! C'est la seule explication!

J'étais très sure que c'était ça. Sure et certaine. Soudain, la pluie commença à tomber. J'aurais bien pris mon parapluie dans mon sac, mais l'incompétent était partit avec.

- Merde!

Soudain, un autre gars chinois arriva avec son parapluie, immense, pour nous protéger de la pluie, que dis-je, le déluge qui tombait sur nos têtes. Wow! Ça c'est du service!

» Ouhh. Moi qui venait me relaxer... ( PV : Pearl ( Moi ) && Noah && Maddie && Mitsu && Nedjma )
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