Arrivée. Original, non?

Il pleuvait à mon arrivée. Une pluie dense, comme il y en avait rarement en Allemagne. Étrangement, j'aimais bien la pluie. La plupart des gens détestaient être mouillé, mais moi... Je ne saurais dire. Elle me calmait. C'était la seule à pouvoir faire ça. Quand j'étais furieux, que je sentais un semblant de feu dans mes veines, elle était comme mon clamant, ce qui me détendait. Wow! Voilà que je parle de la pluie comme d'une personne. Mais c'est peut-être que... Je ne l'avouerai à quiconque, mais je cherche toujours la fille qui me ferait cet effet-là. C'est quétaine, je sais, comme ces petites idiotes qui attendaient le chevalier parfait! Il fallait qu'elles comprennent qu'il n'existait pas... Peut-être que moi aussi... Je sortis brusquement de ma rêverie. Les roues de l'avion avaient touché le sol. La nostalgie m'emplit. Je ne pourrai plus retourner en Allemagne. Ce qui allait le plus me manquer, c'était Yuk. comment allait-il réagir quand je ne répondrai plus à ses lettres? Et ma mère? Je m'en voulait à mort de l'avoir laissée seule avec cette vieille bique de Frau Müller... Une porte s'ouvrit à l'avant de l'avion et je m'y dirigeai. Je sortis, et la pluie mouilla délicieusement mes cheveux. Je descendit les escaliers, et je vit un petit chinois se sauver avec mes valise.
- Nein aber ist das, was dein problem, der üble kleine idiot! Macht mich meine koffer! (Non, mais c'est quoi ton problème, sale petit con! Rend-moi mes valises!)
Il se retourna. Il reposa mes valises à mes pieds et s'inclina légèrement. Je prit un air de dire «va ch***» et il s'en alla. Soudain, de la lisière de la forêt, je vis apparaitre deux silhouette: l'une masculine et familière, et une féminine et inconnue.

Je marchais tranquillement avec Neddie près de l'aéroport. Mitsuko était allée faire quelque chose à quelque part. Pour tout dire je n'avais aucune idée de ce qu'elle faisait mais je savais qu'elle faisait quelque chose. J'avais donc décidé de faire quelque chose avec son amie, espérant la connaître d'avantage.En plus, Maddie nous avait dit qu'un nouveau arriverait durant la journée, alors nous avions décidé d'aller en reconaissance.
Quoi qu'il en soit. Nous ne parlions pas beaucoup. Je ne suivais pas vraiment le cours de la conversation. Voyez-vous, aujourd'hui, je m'étais rendu compte de quelque chose. Et puisque je ne me rendais compte que rarement des choses importantes de la vie, je venais de remarquer que, en venant ici, j'avais perdu tout contact avec Maximilian. Et puis la, vous vous demandez c'est qui Maximilian, non? Et bien, c'est comme le frère que j'ai jamais eu. Mon ami d'enfance, si on peut dire comme ça. Pourtant j'avais l'impression qu'on se conaissait depuis bien plus longtemps. Dans une autre vie, peut-être. Et comment m'étais-je rendu compte que je n'avais plus aucun contact avec lui? Simple, j'avais trouvé une des lettres qu'il m'envoyais chaque mois, avant... Je l'avais trouvée dans la poche de mon pantalon.
Je vis alors l'avion atterir. De l'endroit où j'étais, je ne pouvais pas voir la personne, pourtant, j'entendais ce qu'il disait. Il parlait allemand. MAi ce n'était pas ça qui m'avait frappé. Cette voix, cette façon de s'exprimer... Max!
Arrivé à la lisière de la forêt, je me mis à courir, reconaissant sa silhouette imposante. Comme un jeune garçon, je lui sautai dans les bras. J'étais heureux. J'en avais oublié mon accompagnatrice.

- Max, du hast so sehr vermisst, mein bruder. [Max, tu m'as tellement manqué, mon frère. (Allemand, eh oui, Yukio parle allemand, faut bien qu'ils se comprennent non?)

Yukio... Non! Je rêve! Mon ami d'enfance... Celui que je voulais voir le plus au monde. Accompagné d'une fille assez belle. On aurait dit une Nord-Africaine. Égyptienne, environ. Je lui adressai un sourire charmeur. Puis je me tournai vers Yukio, mon frère, en lui donnant de grandes tapes dans le dos.
- Depuis le temps... Je t'ai pas vu depuis, quoi, une éternité? Ha! Ce que j'ai pu m'ennuyer, mec! Le hasard peut faire bien des choses dans la vie... Mais pas à ce point! Ce que je peux être heureux!
Puis je jetai un coup d'oeil à la fille qui l'accompagnait. Elle me souriait elle aussi, amusée par le spectacle que nous donnions. Je détournai la tête... Yukio m'avait tellement manqué, toutes ces années! Puis, je fis un pas derrière, et le regardai de la tête aux pieds.
- T'as grandi, dis donc. Mais t'as tout de même encore ta sale gueule de boeuf!
Je m'esclaffai de rire.